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Pierre LEDRU 

Pierre LEDRU

Directeur de l'OHLFB

 

 

Au mois de juin dernier, nous avions donné avec succès un concert consacré à un répertoire de variété.

Traversant, cet été, les époques et les esthétiques, nous avons conservé la thématique de la voix, ce si bel instrument, pour le décliner sous une tout autre forme : le lyrique.

L’occasion était donc rêvée pour nous cette année puisqu’il y a tout juste 2 siècles naissait Giuseppe Verdi.
Et les raisons ne manquaient pas de choisir La Traviata puisque c’est, sans nul doute, son œuvre la plus populaire et la plus accessible. C’était également l’une de ses préférées comme en témoigne la réponse qu’il avait faite à quelqu’un qui l’interrogeait à ce sujet : « si j’étais un professionnel ce serait Rigoletto et si j’étais un amateur ce serait la Traviata ».

La Traviata, c’est aussi l’histoire romantique universelle, promenade entremêlant l’amour et la mort, et adaptée directement, fait très rare, d’une pièce contemporaine : La Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas…
Verdi en expose les thèmes principaux dès les premières notes de son ouverture, limpide et grave : se développe tout d’abord le thème de la maladie et de la mort de Violetta, lent, tendu et pianissimo, puis celui de la passion amoureuse, symbolisée par une puissante et longue descente menée à l’unisson par différents instruments.
Ni l’entrain des fêtes, ni les joyeux éclats du chœur, ne distrairont sa musique de la romantique noirceur dans laquelle il a voulu que vive et meure Violetta. Le fol amour peut bien s’y chanter magnifiquement, l’éphémère espoir adoucir les plaintes, Violetta est condamnée à bouleverser le spectateur.

L’autre fait marquant pour l’époque est que, pour la première fois, l’on donne le beau rôle à une dévoyée, une « Traviata » - la chose est d’autant plus scandaleuse qu’événements et personnages du livret sont contemporains des spectateurs.

Mais La Traviata, c’est également l’un des plus grands rôles de sopranos de tout le répertoire. Lors des concerts qui vous seront présentés il sera interprété pour vous par Marie Charlotte Laborne et Lys Nordet.

Une des particularités de l’Orchestre d’Harmonie de La Ferté Bernard est de pouvoir se produire à travers des styles complètement différents, de la musique de films à la musique classique en passant par le jazz.
Ce merveilleux projet est l’occasion pour nous de nous enrichir d’une expérience nouvelle : en effet, nous avons déjà invité à plusieurs reprises des musiciens professionnels à se produire avec nous mais jamais encore de chanteurs lyriques et qui plus est de renommée nationale.
Nous aurons également la chance d’avoir à nos côtés plus de 100 choristes de chorales amies qui ont répondu présentes.

Le travail effectué depuis septembre a été très intéressant pour les musiciens, leur demandant à la fois exigence et rigueur. C’est maintenant l’heure des dernières mises au point, notamment pour pouvoir suivre les solistes lors de notre 1ère répétition,  afin de partager avec vous, fidèle public une soirée que nous espérons mémorable.

 



Synopsis :


Présenté pour la première fois en 1853 à La Fenice de Venise sur un livret de Francesco Maria Piave, La Traviata, est un opéra en trois actes de Giuseppe Verdi.
L’action se déroule à Paris au milieu du 19ème siècle. Lors d’un diner, Alfredo Germont, jeune homme de bonne famille rencontre Violetta une courtisane dont il tombe immédiatement amoureux. La jeune femme délaissera ses nombreux amants pour vivre pleinement cette passion amoureuse. Mais cette idylle atypique ne convient pas à Giorgo, le père d’Alfredo qui persuade Violetta de quitter son fils. Cette dernière se laisse convaincre et écrit une lettre de rupture à son bien aimé sans pour autant lui expliquer les réelles raisons de cette séparation, et à sa lecture Alfredo devient fou de rage. Ce sacrifice fait réapparaître la maladie de Violetta qui mourra dans les bras de l’homme qu’elle aime, ce dernier ayant été alerté à temps par une lettre de son père lui avouant qu’il était en réalité responsable de leur séparation et que la jeune femme n’avait jamais changé de sentiments.